Guerres d'Indochine et du Viet-Nam
Durant la seconde guerre mondiale (1939-1945), le Japon tente de s'emparer des colonies françaises, la France étant occupée par l'Allemagne nazie. Le Viet-Nam en profite pour entrer en rébellion pour repousser l'envahisseur japonais ainsi que les colons français. Il s'alliera donc aux USA en conflit avec le Japon, durant cette seconde guerre mondiale, après que le Japon ait attaqué Pearl Harbor. Le Japon capitule en Septembre 1945.
En décembre 1946, débute la guerre d'Indochine (1946-1954). La France veut garder la main sur ses colonies asiatiques d'Indochine (Laos, Cambodge, Viet-Nam) et envoie de nombreuses troupes dans le but d'anéantir toute rébellion des vietnamiens. Le gouvernement français va faire une requête pour leur venir en aide, en leur brandissant la menace communiste. Ainsi, dès 1950, les USA aident la France en matière de logistique mais n'envoient pas de troupe au sol. Déterminées, les troupes révolutionnaires du Viet-Nam repoussent l'armée française. Ils dissimulent leurs armes en montagne, tellement bien camouflées que l'aviation ne peut les détruire. L'artillerie vietnamienne obtiendra des victoires probantes.
En 1954, sous la pression de Staline et Mao, ses fournisseurs en matériel militaire, Ho Chi Minh signe les accords de Genève. Ces accords permettent au Laos, au Cambodge et au Viet-Nam d'obtenir leur indépendance. Néanmoins, la situation vietnamienne est compliquée. En effet, le pays sera coupée en deux, le nord devient communiste avec Ho Chi Minh à sa tête, le sud sera plus proche des occidentaux notamment des États-Unis. Les troupes françaises quittent tout le pays.
Au début des années 60, le nouveau président des États-Unis, John F Kennedy, envoie des troupes au sol en appuie des soldats sud-vietnamiens pour rassembler sous une même bannière l'intégralité du Viet-Nam et surtout anéantir la montée du communisme au nord. Dans un premier temps, les troupes étasuniennes rencontrent quasiment aucun obstacle pour progresser. Ce qui va tout faire basculer ce sont leurs opérations menées, à la recherche de viétcongs au sud, ils vont mener des actions qui vont se retourner contre eux. Certains civils vietnamiens voient d'un mauvais œil la présence des USA sur leur sol, surtout après avoir réussi à dégager les colons français. Pour éviter que les paysans, isolés au milieu des campagnes, ne soient visés pas des vietcongs, ils vont, en alliance avec le gouvernement du Sud, concevoir des villages forteresses. Le problème c'est que la population sera contrainte d'y vivre et cela créera un profond rejet des prétendus libérateurs. Ensuite, les forces armées US vont mener des campagnes dans la rase campagne à la recherche de vietcongs, ces derniers ne présentant aucun signe distinctifs, les soldats étasuniens ne savent pas comment les reconnaître. Ils vont commettre l'irréparable, l'impardonnable des exécutions arbitraires de jeunes vietnamiens. Ces atrocités vont permettre aux vietcongs de recruter aisément des éléments supplémentaires pour mener la révolte et de combattre les vietnamiens sud ainsi que les USA. Un grand sentiment anti-USA va se développer au sein de la population locale. Dans les villes du Sud, les répressions du gouvernement contre les bouddhistes va conduire à de violentes émeutes. Des arrestations arbitraires vont alors se multiplier. Plusieurs moines vont alors s'immoler par le feu. Suite à cela, dans le sud du Viet-Nam suivra un coup d'État dans lequel le président Diem va être assassiné. Kennedy sera assassiner durant la même année 1963 lors d'un voyage au Texas.
Lyndon B Johnson succède à JFK à la maison blanche. Il enverra de nombreuses forces armées terrestres et autorisera l'aviation à bombarder au nord. Ce sont les premières attaques intensives des États-Unis au nord mais cela renforcera les troupes vietcongs, le recrutement se fera aisément en démontrant la nocivité de la présence US sur le sol vietnamien. Malgré l'envoie supplémentaires de soldats US au sol, ils peinent à avancer. Les vietcongs connaissent parfaitement leurs terres et usent de la ruse pour se cacher, ce qui a pour conséquence que les forces du sud et des USA ne réussissent pas à les débusquer. De plus en plus de vietnamiens du sud iront garnir les rangs des vietcongs pour lutter contre la présence des États-Unis et les chasser. Les communistes vietcongs obtiendront de probantes victoires et leur moral sera au plus haut.
Au sud, après la chute de Diem, dans un coup d'État, les gouvernements éphémères se succèdent. Aux USA, les manifestations contre cette guerre se font de plus en plus nombreuses et attirent toujours plus de citoyens, ce qui conduira à des émeutes entre pro et anti guerre. Informés les soldats étasuniens ne comprennent pas ce désaveu d'une partie de leur compatriotes, eux, ont le moral dans les chaussettes. Des généraux au front préviendront le ministre de la défense de la situation d'enlisement au Viet-Nam. Le gouvernement US comprend qu'il n'a que deux options, soit négocier avec le nord soit envoyer plus d'hommes. Bien que la victoire n'a que peu de chance d'arriver et conscient de la situation, McNamara et Johnson décide de renforcer leurs troupes.
Fin 1965, à l'approche des fêtes de fin d'année, Johnson appelle à une trêve temporaire des bombardements au nord. Les bombardements reprendront dès Janvier 1966. Le gouvernement étasunien avait demandé une coalition internationale, il ne l'obtiendra pas. Seuls la Corée du Sud, la Nouvelle Zélande, l'Australie, les Philippines et la Thaïlande se joindront aux USA, dans ce conflit. Les frappes aériennes s'intensifient au nord. Au sol les troupes US progressent très peu et commettent des crimes en incendiant des villages entier, des millions de sud-vietnamiens se retrouvent sans logement. De nombreux civils vietnamiens aussi bien au nord qu'au sud se rallient aux vietcongs et l'armée du nord pour combattre les USA. Le nord, qui a désormais de nombreux alliés au sud, achemine ses armes en transitant par la piste passant par les montagnes frontalières au Laos et Cambodge. Au niveau de la ligne de démarcation, les USA peinent à avancer et se font mitrailler par les soldats du nord, cachés dans la forêt. D'après le gouvernement du Sud Viet-nam, le nord occuperait les 3/4 du territoire.
Aux USA, la situation inquiète jusqu'à la maison blanche. Pour combler le manque d'hommes à envoyer au front, plus suffisamment de volontaires, ils ont recours à l'incorporation forcée. L'armée va intégrer dans son armée, en premier plan, les classes populaires, principalement des noirs. Elle va ensuite recruter des étudiants dans les universités, principalement appartenant aux classes moyennes. Ce qui va envoyer cette classe sociale dans la rue pour manifester contre la guerre. Pour la communauté, Martin L King, entre d'autres, militera contre les bombardements et exhortera les noirs à ne pas obéir. Certains recevront des passes pour ne pas être envoyés au front, ce qui permettre aux plus aisés d'y échapper, ce sera le cas de deux futurs présidents étasuniens, Bush et Clinton. Les tensions sont de plus en plus acerbes dans les rues aux USA, entre pro et anti guerre. Johnson considérera que cela est une manœuvre de l'URSS pour scinder le pays en deux. Les États-Unis implosent. Au Viet-Nam, les généraux étasuniens ne croient plus en une victoire, le seul espoir serait une chute du moral vietnamien mais c'est l'inverse qui se produira. En 1968, le nord viet-nam organise une campagne militaire au sud, il s'attaque à des check-points entre les mains des USA et d'autres tenus par le sud vietnam. C'est une opération réussie qui fera reculer l'occupant.
En 1969, la propagande de l'armée des États-Unis assure que la victoire est proche. La vérité est bien différente. Même McNamara n'y croit plus et ne participe pas à cette communication.
Début d'année 1968, les nord vietnamiens lancent des offensives sur tout le sud , ils visent les bases militaires. Ils espèrent gagner à leur cause de nouveaux partisans et impressionner l'ennemi. Cette attaque sera un échec militaire mais une victoire dans les têtes. Alors que l'armée US prétendait être sur le point de gagner, les journalistes sur place comprennent que si le nord a pu mener une attaque d'une telle envergure, c'est que la victoire est impossible.
Une image va choquer le monde, un policier sud vietnamien abat, devant l'objectif des photographes, un soldat nord vietnamien désarmé et ligoté. Cet acte montre l'horreur de cette guerre. Fin 1968, Lyndon Johnson annonce renoncer à briguer un second mandat. Bob Kennedy, candidat démocrate, ainsi que Martin Luther King sont assassinés.
En début d'année 1969, Richard Nixon prend ses fonctions de président des USA.
Cette guerre a bouleversé le mode de vie des sud vietnamiens, avant l'arrivée de l'armée étasunienne, 80% d'entre eux vivaient à la campagne, à la fin des années 60, la moitié vivait en ville. La population de la capitale du sud vietnam, Saïgon, a triplé et la moitié n'ont pas de toit, des maladies comme le choléra décime la population. Nixon cesse les bombardements au nord vietnam mais à contrario, et sans l'accord du congrès, en le cachant à la population, il ordonne de bombarder des bases communistes au Cambodge, pays frontalier du vietnam. Les documents seront révélés et l'administration Nixon placera sur écoute de nombreux journalistes, afin de connaître l'identité de ceux qu'il qualifie de traître. Le gouvernement du sud vietnam est corrompu et ses hauts dignitaires s'enrichissent grâce à cette guerre, profitant de la présence étasunienne pour faire gonfler certains prix. Le gouvernement du Nord envoie les enfants de ministres en URSS pour étudier et surtout empêcher qu'ils soient appelés au combat.
Durant sa campagne présidentielle, Nixon avait promis un retrait du Viet-Nam. Bémol, ses conseillers lui suggèrent de ne pas se retirer tout de suite, ils craignent qu'en cas de retrait de leur armée que le Nord, aux mains de communistes, écrase rapidement le sud. Les trois belligérants se rencontrent à Paris pour entamer des négociations de paix. Un problème important va freiner ces négociations, le nord-vietnam veut renverser le sud pour réunifier tout le vietnam et ériger un régime communiste, le sud veut conserver son territoire et les USA ne veulent pas que le nord accomplisse son but. Le gouvernement étasunien menacera de bombarder à nouveau le nord, et même de faire usage de l'arme nucléaire, en cas de mouvement du nord pour contrôler le sud. En fin d'année 1969, Ho Chi Minh père de la révolution vietnamienne décède. Au cours de l'année 1970, un journaliste étasunien révèle que deux ans plus tôt, des militaire des États-Unis ont massacré des centaines de civils dans un village vietnamien, selon les sources il y a eu entre 347 et 500 morts dans ce qui est connu comme étant le massacre de Mÿ Lai. L'annonce de la nouvelle bouleverse la population étasunienne. Alors que Nixon tient sa promesse et commence a retirer ses troupes du Vietnam, il envoie d'autres soldats pour une mission au Cambodge afin de s'attaquer à des postes avancés nord vietnamiens et permettre au sud de se préparer à leur départ. Ces deux faits majeurs vont provoquer un soulèvement populaire massif aux États-Unis, traduit par de nombreuses manifestations. L'une de ses manifestations pacifistes va virer au drame, devant l'université de Kent, les gardes nationaux vont ouvrir le feu et tuer quatre manifestants.
Au milieu de l'année 1970, le congrès US interdit aux troupes étasuniennes encore présentes au sud vietnam de franchir la frontière avec le nord, ainsi que la frontières avec le Laos. Les sud vietnamiens bénéficient encore de l'aide des États-Unis notamment en matériel militaire. Néanmoins, ils vont se retrouver seuls pour empêcher les vietcongs ainsi que l'armée du nord de ravitailler leurs hommes situés au sud. Cette guerre devient de plus en plus une guerre fratricide. L'armée du sud tente une opération visant à détruire la piste Ho Chi Minh par laquelle les vietcongs approvisionne leurs hommes, cela se termine par un échec retentissant du sud. Les USA constatent que le sud n'est pas prêt au départ des troupes étasuniennes malgré tout Nixon assure que cette opération a été une réussite et prévoit l'accélération du retrait de son armée. Son but être réélu même si ses alliés du sud couleront quand les États-Unis ont rapatrié tous leurs soldats. Durant plusieurs années dans ce conflit, soit entre 1961 et 1971, les USA ont utilisé des herbicides sur 1/4 du viet-nam, pour détruire les agricultures des nord-vietnamiens ainsi que sur la forêt dans le but de démasquer leurs ennemis, qui s'y cachait. Le défoliant le plus utilisé est l'agent orange.
Lors de la seconde moitié de l'année 1971, le nord vietnam et les USA se rencontrent de nouveau à Paris. Les USA semblent prêts à faire des compromis. Ils proposent de reconnaître le gouvernement du nord, si le nord viet-nam libère l'intégralité des prisonniers étasuniens qu'ils ont. Le nord viet-nam répond qu'il libéreront les prisonniers par vague, à condition que les USA accélèrent leur retrait.
En début d'année 1972, le nord vietnam lance une offensive colossale au sud. Ils mettent rapidement en déroute l'armée du sud vietnam. Nixon constate avec désespoir que le sud n'est pas de taille à rivaliser. Il va cependant mener une riposte à l'offensive des nord vietnamiens, avec un raid aérien.
C'est en Janvier 1973 que le traité de paix est signé, les USA quittent le Vietnam en Mars de cette même année.
À la fin du mois de Mars 1973, les derniers soldats de l'armée étasunienne quittent le sud vietnam. Après le retrait des USA, et malgré le cessez le feu signé entre le Vietnam sud et le vietnam nord, la guerre se poursuit. Nixon avait promis une intervention de son armée en cas d'agression du nord, mais étant dans la tourmente, suite à la révélation du scandale du Watergate, les troupes étasuniennes n'interviennent pas. Nixon empêtré dans cette retentissante affaire judiciaire démissionne en 1974, il est remplacé par Ford. Durant l'année 1975, voyant que le nord progresse rapidement, le président Ford tente de convaincre le congrès d'apporter de l'aide militaire au sud vietnam mais le congrès refuse. Voyant l'armée des communistes du nord Vietnam approcher, de nombreux soldats du sud désertent et regagnent leur foyer, des civils tentent de prendre la fuite. Environ un million de sud vietnamiens partiront en exil, bon nombre d'entre eux trouveront refuge aux États-Unis. Après la guerre, guerre longue de trois décennies, les communistes dirigent le pays et tentent de rassembler les vietnamiens. Les anciens soldats du sud seront interner par le gouvernement dans des camps de rééducation. S'ensuit une décennie avec une économie vietnamienne extrêmement fragile. Les États-Unis mettront un embargo contre le Vietnam pour marquer leur opposition à ce gouvernement communiste, les dirigeants vietnamiens vont se tourner vers Moscou pour obtenir de l'aide. À la chute du bloc communiste et donc de l'URSS, le Vietnam adopte une politique plus libérale. Le nouveau gouvernement étasunien lèvera l'embargo et des relations plus amicales entre les deux États peuvent commencer. Bill Clinton sera, en 2000, le premier président des États-Unis à se rendre au Vietnam depuis Nixon.
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