Essais nucléaire


Au milieu des années 1950, le Commissariat à l'Énergie Atomique réalise des films durant les premiers essais nucléaires, pour montrer leurs avancées, prétendant que les risques liés au nucléaire sont maîtrisés. Il s'agit d'un film propagandiste.

En 1958, De Gaulle est au pouvoir et confirme les ambitions nucléaires de la France. Selon le général, la France doit retrouver sa puissance d'antan et ça passe par le nucléaire. 

Dans les années 1960, la France entame un programme d'essais nucléaire. Dès l'aube de cette nouvelle décennie, la France colonialiste gagne l'Algérie, au Sud, dans la région de Reggane, proche du Sahara et entame son programme.  Cette opération a pour nom de code Gerboise Bleue. Les mensonges commencent dès le premier tir nucléaire, le gouvernement via un communiqué prétend que les radiations sont peu dangereuses. Les militaires ayant exécutés ses essais ne portaient aucune combinaison de protection de même pour les journalistes dépêchés sur place.

Peu de temps après ce premier essai, un escadron de reconnaissance, un escadron de chars et une compagnie d'infanterie sont envoyés sur le lieu de lancement. Ils sont une cinquantaine à être envoyés dans la zone contaminée dans un but sordide, étudier les effets psychologiques et physiologiques produits par la bombe nucléaire sur l'humain. 

En 1962, la France procède à ses premiers essais nucléaires souterrains, toujours sur le sol algérien. L'opération porte le nom de code Béryl. Un accident dramatique se produit. Les SAS de sécurité ont explosé, la radioactivité s'échappe au grand air. Un grand nombre de témoins seront irradiés et suite à cela de grave problèmes de santé. Des militaires sont réquisitionnés pour enfouir les pièces détachées contaminées, ils ne disposent d'aucune protection. De même, les populations civiles locales seront exposées, certaines ont aidé l'armée française dans les installations et récupéré du matériel abandonnée, qui s'est avéré contaminé. Les derniers essais nucléaires français sur le sol algérien ont eu lieu en 1966.


En 1966, l'État français exécute des essais nucléaires en Polynésie sur l'île de Moruroa. Le général De Gaulle s'est rendu sur place pour assister aux essais nucléaire. Le premier est réalisé, laissant que le chaos derrière son passage, des poissons sortent de l'eau et échouent sur les plages, la flore est dévastée. Alors qu'il devait rester plusieurs jours, De Gaulle part dans la foulée et regagne la métropole. En effet des radiations sont menaçantes et un nuage radioactif s'est formé. Les marins ayant assistés à cet essai sont dépourvu de protections comme leurs homologues en Algérie. Les populations n'ont, là encore, pas été prévenues. Une pluie radioactive s'est abattue dans la région, de nombres personnes, dont des enfants, ont été gravement atteints. 


En 1967, le tir Arcturus est programmé. Le but est calculer les doses radioactives reçues par les humains vivant sur l'île de Tureia, les scientifiques vont s'appuyer sur l'alimentation des habitants, y compris les enfants, leur taux de contamination est effarant. Les chiffres des radiations seront minimisés auprès des habitants. Les faits sont là, dès les premiers tirs des polynésiens ont été exposés aux radiations à un niveau très élevé. En Août 1968, la France met en place l'opération Canopus, il s'avère de la première bombe H de l'hexagone. Il s'agit du premier essai français d'une arme à fusion nucléaire. Après l'essai, plusieurs marins français se baignent dans l'eau du Pacifique, avec l'aval des autorités, ils ne ressortiront pas indemne. Sur leurs corps de nombreuses brûlures graves apparaissent. 


D'après ce documentaire de "Notre Histoire": https://www.youtube.com/watch?v=zR-d7O65QoY


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La guerre des autres

Guerre d'Algérie (1954-1962)

La dernière tentation du Christ