w ou le souvenir d'enfance




W ou le souvenir d'enfance est un ouvrage hybride de Georges Perec, alternant deux récits distincts : une fiction et une autobiographie. La première partie, intitulée « W », raconte l’histoire d’une île imaginaire, W, où une société dystopique organise la vie autour de compétitions sportives brutales, dans un système totalitaire qui évoque les camps de concentration. La seconde partie est un récit autobiographique où Perec explore ses souvenirs fragmentés de l’enfance, marquée par la disparition de ses parents (sa mère déportée à Auschwitz, son père mort au front). Les deux récits s’entrelacent sans se rejoindre explicitement, mais se répondent thématiquement, notamment sur les thèmes de la perte, de la mémoire et de l’absence.

L’alternance entre fiction et autobiographie reflète la fragmentation de la mémoire de Perec. La fiction, froide et descriptive, contraste avec l’autobiographie, plus introspective et lacunaire, soulignant l’impossibilité de reconstituer pleinement le passé.Le livre explore la mémoire traumatique, l’absence (des parents, de l’identité juive) et l’horreur totalitaire. L’île de W peut être vue comme une métaphore des camps nazis, tandis que les souvenirs d’enfance, incomplets et incertains, traduisent la difficulté de Perec à se reconnecter à son passé.Perec interroge la capacité de la littérature à dire l’indicible (le génocide, le deuil). En juxtaposant fiction et réalité, il met en lumière les mécanismes de reconstruction de la mémoire et la manière dont l’imaginaire comble les vides laissés par l’Histoire.

La partie « W » de W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec peut être qualifiée de dystopie. Elle décrit une île imaginaire où une société totalitaire organise la vie autour de compétitions sportives brutales, dans un système oppressif qui évoque les camps de concentration. Cette dystopie, froide et méthodique, sert de métaphore aux horreurs du nazisme, tout en contrastant avec le récit autobiographique de l’enfance de Perec, marqué par la perte et la mémoire fragmentée. L’aspect dystopique amplifie l’horreur et l’absurdité des systèmes totalitaires, renforçant le parallèle avec l’Histoire.

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