Les Réformes: La scission de l'Église

 


  


En 1517, un dénommé Luther placarde sur les portes de l'Église de la commune de Wittemberg une liste de 95 thèses visant à réformer l'Église. Luther est obnubilé par la mort et veut sauver son âme, caractéristiques fréquentes chez les chrétiens de l'époque, où l'Europe est régulièrement touché par des épidémies. 

C'est ainsi qu'en 1505, il entre au monastère augustin d'Erfurt, il s'engage dans la religion après un terrible orage où il a pensé que la mort venait. En 1507, Luther est ordonné prêtre. Il suit des études de théologie, à partir de 1512 et rapidement devient professeur.

C'est sa relecture de l'Épître aux romains qui va changer le regard de Luther sur la religion catholique. Il juge cette Épître essentielle et comme le pain quotidien de chaque chrétien. Selon la lecture de Luther de cette Épître, la rédemption du chrétien vient de sa foi en Dieu et dans le Christ. Pas de ses actions. Il critique également le clergé, le jugeant incapable d'annoncer l'Évangile. À Meaux, l'Évêque Briçonnet veut relever l'instruction de ses prêtres, il constitue une équipe de prédicateurs pour annoncer correctement l'Évangile. 

Luther s'attaque également aux indulgences. Cette pratique vise à payer de grosses sommes à l'Église pour se voir offrir le paradis, sans passer par le purgatoire. Évidemment, les plus pauvres en sont incapables et seraient donc exclus du paradis, ce qui est une profonde atteinte aux valeurs chrétiennes pour Luther. Il ne reconnaît pas le pouvoir papal, pour Luther, seule la Bible est légitime et symbole de l'autorité divine. Cela conduit à la colère du pape qui traite Luther d'hérétique.

Le Pape Léon X le menace d' excommunion et Charles Quint de mise au banc de l'Empire. 

Dans sa rupture avec l'Église, en tant qu'institution, Luther ne retient que deux cérémonies religieuses, le baptême et l'eucharistie. De plus, pour lui, seule la Bible fait office de loi et de texte de référence. 

Érasme, humaniste et théologien, a influencé la Réforme par ses critiques de l'Église catholique, notamment sur les abus cléricaux et les indulgences, dans des œuvres comme L'Éloge de la folie. Ses éditions critiques du Nouveau Testament en grec ont soutenu l'appel de Luther à revenir aux Écritures. Cependant, il rejette la rupture de Luther, prônant une réforme modérée au sein de l'Église, ce qui l'oppose à la radicalité protestante.

Jean Calvin, figure clé de la Réforme, développe une théologie centrée sur la souveraineté de Dieu et la prédestination, influencée par l'Épître aux Romains. À Genève, il organise une Église réformée stricte, rejetant l'autorité papale et les indulgences, comme Luther. Contrairement à Érasme, il rompt radicalement avec l'Église catholique, structurant le protestantisme avec des institutions et une discipline rigoureuses.

28 ans après les thèses de Luther, la réunification semble impossible, malgré le concile tenu par la papauté, les protestantismes (luthérien, anglican, calviniste) s'étendent de partout en Europe. 

https://youtu.be/U4gxzCH151U?si=ZUesjL5PdwnmjzKy 

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