Voyage au bout de la nuit


Résumé

Le roman est divisé en quatre parties, pour chacune des étapes du périple du personnage principal et narrateur de l'œuvre, Ferdinand Bardamu

Le roman commence avec Bardamu qui s'engage volontairement dans les rangs de l'armée française, lors de la Première guerre mondiale. Rapidement, Bardamu découvre l'absurdité de la guerre et la barbarie des tranchées, du conflit. Suite à une blessure de guerre, il découvre la vie de la ville qui continue, alors qu'une jeune infirmière idéalise la guerre et héorise les soldats. Bardamu se confie sur la peur qui anime les soldats, il parvient à être réformé et fuit les combats.

Par la suite, Bardamu se rend en Afrique, dans les colonies françaises, où il travaille dans une entreprise commerciale et expérimente l'ennui dans une zone peu attractive. À travers Bardamu, Céline dépeint la corruption qui sévit dans les terres coloniales, la misère des autochtones et les maladies locales, Bardamu tombe lui-même malade.

Après sa guérison, Bardamu s'envole pour les États-Unis, nouvelle terre à l'économie florissante et au capitalisme idéalisé. Bien qu'il manque d'expériences dans le domaine, il trouve un emploi aisément dans l'usine Ford mais comprend que les emplois coûtent chers et qu'au moindre accro l'employeur trouvera un autre salarié pour effectuer le travail. Il constate l'aliénation des travailleurs dans ce monde cruel. Bien qu'il s’énamoure d'une prostituée, il rentre en France. 

En banlieue parisienne, Bardamu exerce la médecine dans un dispensaire pour personnes précaires. Il côtoie des gens en détresse et vivant une existence des plus modestes. Le roman se termine avec l'internement d'un patient en hôpital psychiatrique.

Durant plusieurs de ses périples, Bardamu retrouve Léon Robinson, un homme désabusé par la vie et profondément pessimiste sur l'avenir.


Analyse

À travers ce roman, Louis-Ferdinand Céline livre une critique acerbe de la société dans laquelle il évolue. Il dénonce les dérives capitalistes et la barbarie ainsi que l'absurdité de la guerre, qu'il considère, capitalisme et guerre, comme composant de la même structure d'exploitation de l'homme. Dans le même domaine, Céline démontre la précarité des colonisés et des prolétaires exploités par une machine broyant l'individu.

Céline adopte une vision pessimiste de la société qu'il juge comme étant une machine à broyer l'humain dont la vie est une nuit sans issue. Il définit également l'homme comme un être faible et lâche se complaisant dans l'oppression. 

Céline s'appuie, comme d'autres auteurs, sur son vécu en tant que soldat du conflit de la première guerre mondiale et ses différences expériences professionnelles. À cette époque, le jeune auteur français écrit son 1er roman, il n'est pas encore engagé politiquement. Ses années de collaborationniste durant la 2nde guerre mondiale donneront une autre lecture de cette œuvre. 

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